Séminaire

Vincent Gélinas-Lemaire - Séminaire ECLLA - «Mises au travail : récits de corps dans l'engrenage».

Le 13 novembre 2025

Université Jean Monnet
Campus Denis Papin - Salle A 119 - 21 rue Denis Papin - 42000 Saint-Etienne
Lien visio sur demande à l'organisatrice : sophie.chapuis[at]univ-st-etienne.fr
16h30-18h
® Tamara Gak (Unsplash)
® Tamara Gak (Unsplash)

Vincent Gélinas-Lemaire, chercheur en résidence au Collegium, présentera ses recherches : «Mises au travail : récits de corps dans l'engrenage» lors de la première séance du séminaire transversal intitulé "Le travail du reste", organisé par le laboratoire ECLLA (Université Jean Monnet Saint-Etienne) et l'équipe Transferts Culturels du laboratoire Identités culturelles, textes et théâtralité (ICTT), une unité propre de recherche (UPR 4277) d’Avignon Université.

Vincent Gélinas-Lemaire est actuellement accueilli au Collegium de Lyon au sein de la promotion 2025-2026. Il est titulaire d’un doctorat en langues et littérature romanes de l’Université d’Harvard (2015). Professeur agrégé à l’Université de la Colombie-Britannique, ses travaux portent sur la poétique spatiale et les imaginaires de la ruine en littérature française.

Mises au travail : récits de corps dans l'engrenage.

Comment la littérature contemporaine nous parle-t-elle des formes les plus précaires du travail ? L’héritage des établis reste-il sensible dans une France désindustrialisée et externalisée, où les gestes du travail ont été dispersés hors de l’usine ? Nous nous intéresserons aux rapports nécessairement dissonants entre la dépersonnalisation des tâches et le pouvoir de légitimation de l’écriture. Nous porterons particulièrement attention, pour ausculter cette charnière, au problème de la mise en récit des gestes cycliques et de l’ennui, dans des métiers qui incluent ceux du nettoyage, du dépeçage, du déménagement, de la prostitution.

 

Sophie Chapuis est titulaire d’un doctorat en littérature américaine et est maîtresse de conférences à l’université Jean Monnet et membre du laboratoire ECLLA. Ses recherches récentes explorent les liens entre littérature et informatique, notamment leur impact sur la création littéraire.

Quand le reste tourne à vide, recontextualiser la poésie conceptuelle américaine. 

Cette intervention examinera la production de quelques poètes conceptuels américains qui, depuis ces dernières décennies et l’avènement de l’ère informatique, ont pris acte du tournant informatique entrepris par la littérature et ont intégré pleinement à leurs pratiques d’écriture celles du copier-coller, de l’appropriation, du plagiat. Partant de la poésie conceptuelle, précisément parce qu’elle a intégré au cœur de sa pratique le recyclage de contenus, quels qu’ils soient, nous tenterons de soulever les enjeux éthiques qui y affèrent afin de nous demander si tous les textes peuvent faire l’objet d’une récupération et se voir conférer une valeur poétique. Notre but est de réexaminer l’approche décontextualisée que prône la poésie conceptuelle.

Site web du laboratoire ECLLA