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[PODCAST] Confluences des mondes de la recherche : Natalia Zorrilla Sirlin plonge avec Émilie Du Châtelet dans la littérature clandestine du 18ème siècle en France
Le Collegium - Institut des études avancées de l’Université de Lyon lance Confluences des mondes de la recherche, une série de podcasts pour découvrir les recherches en cours des résidents et résidentes de la promotion 2023-24.
Ecoutez l’entretien avec Natalia Zorrilla Sirlin et Susana Seguin
Musique : The Return composée par Alexander Nakarada (CC BY 4.0)
Un podcast imaginé et produit par Bérénice Gagne
La philosophe Natalia Zorrilla Sirlin, chercheuse au Conseil national de la recherche scientifique et technologique (CONICET) en Argentine, est résidente au Collegium – Institut d’études avancées de l’Université de Lyon pour cette année 2023-24. Elle y mène des recherches sur les relations entre la littérature clandestine de la fin du 17ème siècle - début du 18ème siècle et l’œuvre d’Émilie Du Châtelet, une scientifique et philosophe (la distinction n’a pas grand sens à l’époque) française du 18ème siècle.
Émilie Du Châtelet est elle-même la seule femme identifiée comme autrice de textes clandestins à l’époque.
[Emilie du Châtelet] y exprime des idées très radicales : elle défend l’accès des femmes à l’éducation, non seulement comme étudiantes – dans les mêmes conditions que les hommes –, mais également comme productrices de savoir, puisqu’elle est elle-même une grande scientifique de l’époque.
Pour analyser les textes du « siècle des Lumières », Natalia Zorrilla Sirlin fait notamment appel au concept de gynodicée. Il s’agit d’un néologisme forgé sur le modèle de la théodicée, la tentative de concilier l’existence d’un Dieu omniscient et omnipotent avec l’existence du mal. La gynodicée est donc une tentative de concilier la reconnaissance de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes avec la permanence du patriarcat, ce système fondé sur la domination des femmes par les hommes.
Pour conduire cette recherche, Natalia Zorrilla Sirlin travaille notamment en collaboration avec Susana Seguin au sein de l’Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (IHRIM).